Sauvegarde & Restauration

inclus: tar, cpio, dd, mt, ufsdump, ufsrestore et rsh

Généralités

tar & cpio sont les programmes classiques de sauvegarde & restauration. Leur principal avantage tient au fait que leurs formats sont des standards de fait dans le monde Unix.
dd est plutôt un programme de copie physique, surtout utilisé à des fins de duplication
Quelques systèmes livrent des programmes spécialisés : backup & restore sont livrés avec AIX, dump & restore sont livrés avec Linux alors que Solaris livre ufsdump & ufsrestore.
Les programmes plus récents apportent quelques avantages pouvant contre-balancer l'abandon des standards : le rôle spécialisé permet de différencier les droits de sauvegarde & de restauration alors que la notion de niveaux permet la sauvegarde incrémentale.
le fichier bande (tape file) est le jeu de sauvegarde, à savoir les données écrites une une bande lors d'une opération de sauvegarde.

Rappels

• Les supports magnétiques ont des durées de vie limitées. Par exemple une cartouche DAT 4 mm a une durée de vie d'environ 5 ans (soit environ 650 cycles) alors qu'en 8 mm la durée de vie tombe à 4 ans (soit environ 500 cycles).
• pour vérifier un disque: dd if=disque of=/dev/null
• pour vérifier une bande: dd if=bande of=/dev/null
• Examiner régulièrement le journal d'erreurs (recensé par /etc/syslog.conf)

Problèmes fréquents de support:

• la sauvegarde cpio n'a pas été écrite avec des en-têtes ascii alors que la restitution le spécifie (-c)
• la commande tar a calculé un checksum différent de celui enregistré simplement parce qu'on n'a pas monté le bon volume (mais si c'est volontaire, utiliser -i pour passer outre)
• l'utilitaire d'archivage n'a pas assez de mémoire tampon pour lire un bloc de bande entier

tar: tape archive

elle est la plus ancienne et le plus utilisée des commandes de sauvegarde & travaille avec un format standard.
tar utilise le fichier /etc/default/tar pour obtenir les noms de device
tar sert aussi pour les transferts entre systèmes unix et pour créer des paquetages
pour restaurer dans un répertoire différent de celui d'origine, il faut sauvegarder avec un chemin relatif

Syntaxe: tar -options {fichiers}

Option	Effet
c	Crée une archive
r	rajoute en fin d'archive
u	ajoute en fin d'archive les fichiers modifiés
t	liste le contenu d'une archive
x	extrait le contenu d'une archive
v	mode verbeux
f fichier	spécifie que la destination est un fichier (normal ou device)
I fichier	spécifie le fichier contenant la liste des fichiers à sauvegarder
M	sauvegarde multivolume (pas disponible sur tous les systèmes)
p	restaure aussi les permissions

exemples:
# tar -cMf /dev/rmt1 /etc/bin/*
  => crée une archive multi-volume sur la bande dans rmt1 avec tous les fichiers de /dev/bin
# tar -uf /usr/root/sources -I /home/to_keep.lst
  =@gt; met à jour l'archive /usr/root/sources avec les fichiers listés dans /home/to_keep.lst
# tar -tvf /dev/rmt0
  => liste le contenu de la bande rmt0
# tar -xpvf /dev/rmt1
  => restaure avec les permissions le contenu de la bande rmt1

solution au problème du tar en absolu
# tar -cf BIGFILE /home/dummy
# mount /dev/XXX /home/dummy
# tar -xf BIGFILE
# umount /dev/XXX
# mount /dev/XXX /elsewhere
il existe une autre solution à base de chroot mais, vu qu'elle est extrèmement délicate, je n'en parle pas ici !

cpio: copy input output

cpio réalise des échanges entre disque et entrée ou sortie standard

syntaxe: cpio -options [modèle]

Option	Effet
o	copie sur sa sortie standard le contenu des fichiers dont la liste est fournie sur son entrée standard
p rép	copie vers rép/ plutôt que vers la sortie standard (avec -o)
i	copie depuis l'entrée standard vers le disque
t	liste les fichiers contenus dans son entrée standard (avec -i)
d	crée les répertoires si nécessaire (avec -i)
u	écrase les fichiers existants (avec -i)
v	mode verbose

modèle n'est spécifié (dans le cours) qu'avec -i et sert de modèle de noms de fichier à restaurer

exemples:
# ls | cpio -ov > /dev/fd0
  => sauvegarde les fichiers du répertoire courant sur l'unité de disquette en affichant les noms des fichiers
# find . -print | cpio -o > /dev/rct0
  => sauvegarde le répertoire courant sur bande
# cpio -itv < /dev/rct1
  => liste le contenu de la bande
# cpio -iv < /dev/rmt0
  => restitue le contenu de la bande dans le répertoire courant sans respecter la structure sauvegardée, en affichant les noms des fichiers

dd: copie brute de fichiers

syntaxe: dd if=fichier1 of=fichier2 options

Option	Effet
ibs=n	taille du bloc en entrée (input block size)
obs=n	taille du bloc en sortie (output block size)
skip=n	nombre de blocs à sauter en entrée
seek=n	nombre de blocs à sauter en sortie
count=n	nombre de blocs à copier
bs=n	taille du bloc en entrée et en sortie
conv=<charset>	conversion à effectuer (ascii|ebcdic|lcase|ucase)

si if n'est pas spécifié, dd utilise l'entrée standard
si of n'est pas spécifié, dd utilise la sortie standard

exemples
# dd if=/home/zoulou of=/home/zip conv=ucase
  copie zoulou dans zzip en le convertissant en majuscules
# dd if=boot.img of=/dev/fd0 bs=1440k
  crée une disquette à partir d'une image dans un fichier
# dd if=/dev/fd0 of=/dev/rct0 count=100
  copie les 100 premiers blocs de la disquette vers la bande
# find . | cpio -o | dd of=/dev/rct0 seek=3
  sauvergarde le répertoire courant en commençant au bloc 4

mt: contrôle de la bande

syntaxe: mt -f bande opération

Opération	Résultat
h	liste les opérations possible sur cette bande
asf n	positionne au jeu n° n
seek n	positionne au bloc n° n
eod	positionne à la fin des données pour ajout
tell	indique la position (n° de bloc)
retension	retend la bande
rewind	rembobine
offline	rembobine & éjecte

ufsdump (Solaris)

syntaxe: ufsdump N[u][v]f devfile fs
avec devfile = fichier device où effectuer la sauvegarde et fs = filesystem à sauvegarder

Option	Effet
N	Niveau de sauvegarde (0=sauvegarde complète ; 1..9=sauvegarde incrémentale permet de sauvegarder uniquement les changements intervenus depuis la sauvegarde d'un niveau inférieur ou égal
u	permet de mettre à jour la date dans /etc/dumpdates obligatoire si l'on désire faire des sauvegardes incrémentales
v	permet de vérifier la sauvegarde après écriture peu efficace juste après la sauvegarde (la magnétisation est à son apogée). mieux vaut faire une restauration vers /dev/null pour tester ultérieurement

exemples:
# ufsdump 0f /dev/rmt0 /home
  sauvegarde complète de /home
# ufsdump 6uf /dev/rmt1 /usr/src
  sauvegarde de niveau 6 de /usr/src avec màj de /etc/dumpdates

exmple de sauvegarde incrémentale avec 3 cycles simultanés

Périodicité	N	Conséquence
trimestrielle	0	Sauvegarde complète
mensuelle	3	Ne sauvegarde que les fichiers modifiés depuis des sauvegardes de niveau 3, 5 ou 9
hebdomadaire	5	Ne sauvegarde que les fichiers modifiés depuis des sauvegardes de niveau 5 ou 9
quotidienne	9	Ne sauvegarde que les fichiers modifiés depuis une sauvegarde de niveau 9

ufsrestore (Solaris)

syntaxe: ufsrestore x|t[i][r]f devfile
avec devfile = fichier device à utiliser pour la restauration

Option	Mnémo	Effet
i	interactive	mode interactif pour choisir les fichiers
x	extract	restaure les fichiers
t	toc	liste la bande
r	recursive	restaure le media dans le répertoire courant

exemples:
# ufsrestore tf /dev/st0
  listage du contenu de la bande
# ufsrestore xf /dev/rmt0
  restauration de la bande

rsh: remote shell

syntaxe: rsh hôte commande

rsh exécute la commande sur l'hôte

• l'entrée standard de rsh est passée à l'entrée standard de commande
• la sortie standard de commande est passée à la sortie standard de rsh

aspects de sécurité:

• la commande est exécutée sous le même uid d'utilisateur
• il faut que les deux hôtes soient résolus sur les deux machines - locale et distante - par DSN ou /etc/hosts
• sur la machine distante, mettre le nom de la machine locale dans les fichiers /etc/hosts.equiv & ~/.rhosts

remarques & modifications : Pierre - last update 10.05.02